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The Thrills

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La biographie complète - The Thrills

Au début du siècle, il était de bon ton de disserter sur les groupes en « The », en les accusant d’être géniaux, rétrogrades, rock’n roll et sans oublier de les amalgamer dans une bouillie bien dense. Or, si cette décennie se construit bel et bien sur un retour aux sources (après les années 90, on s'y est habitué...), les chemins de traverse sont multiples. Et, en bons post-modernes, les groupes combinent à l'envi les styles tels des légos, en jouant à qui aura le château le plus coloré. Voilà l’histoire des Thrills - ou de The Thrills - tout dépend quel usage on veut faire du Français. Pas facile d’idolâtrer les Monkees, groupe pastiche des Beatles imaginé par la télévision américaine dans les années 60, et soutenu par quelques songwriters géniaux comme Neil Diamond… Encore moins facile de l’avouer et d’écrire une chanson dessus : « Big Sur » ! Et pourtant, ces Dublinois l’assument pleinement et se sont révélés suffisamment malins et talentueux pour tirer leur épingle du jeu. Leurs albums ressemblent à ces cours magistraux de pop qu’on a l’habitude d’entendre, maintenant. Mais ils parviennent malgré tout à trouver leur identité artistique. En Irlande – comme en Grande-Bretagne – le rock est resté une affaire populaire, suivie de près par des enfants de chômeurs et d'ouvriers qui, en France, jetteraient leur dévolu ailleurs. Ainsi, les paroles des Thrills sont des histoires de kids qui s’ennuient dans des villes post-industrielles, et qui regardent tomber la pluie en rêvant d’Amériques. Dès « So Much For The City » (2003), enregistré à San Diego, un morceau comme « One Horse Town » traduit judicieusement cet écart entre aspiration et réalité. En mélangeant riffs à la Townshend, chœurs à la Beatles, clochettes à la Spector et banjo bluegrass, les Thrills ne se contentent pas d’orchestrer un non-temps musical, mais mettent en scène cet espace imprécis du rêve. Rock’n roll et noisy, l'album franchit l’Atlantique de plage en plage, jusqu’à réaliser la promesse mensongère de leur premier morceau : « Santa Cruz, You’re Not That Far ». Grâce au succès, « Let’s Bottom Bohemia » (2004) a bénéficié de plus de moyens. Les guitares sont déformées par des tas de pédales rigolotes et surtout, la production s’est fendue d’un orchestre de cordes. La tension américano/européenne et pop/rock de leur son en sort enrichie, comme le prouve une excellente série de singles : « Whatever Happened To Corey Haim ? », « The Irish Keep Gatecrashing » ou « Not For All The Love In The World », qui évite de justesse le slow à la Coldplay grâce à une outrance digne d’un Divine Comedy. Les Thrills ont fini l'enregistrement leur troisième album le 5 août 2006. On ne devrait donc pas trop tarder à le voir dans les bacs…

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